mercredi 4 décembre 2013

Françafrique (2 épisodes)

 Un documentaire passionnant en deux parties qui démonte les réseaux occultes entre la France et ses anciennes colonies pour s'approprier leurs richesses.


Réalisateur Patrick Benquet

Ces deux films de 80 minutes chacun montrent la cohérence d'un certain nombre d'évènements dont les français gardent le souvenir : la Guerre du Biafra, les actions semi-officielles du mercenaire Bob Denard, l'affaire des diamants de Giscard d'Estaing offerts par Bokassa, les guerres civiles de la République du Congo et de l'Angola, l'affaire Elf, la révocation du ministre Jean-Marie Bockel à la demande d'Omar Bongo, l'Uranium du Niger etc… Derrière ces évènements, il y a, de De Gaulle à Sarkozy, une logique impitoyable de soutien à des dictatures africaines, d'élections truquées, de crimes politiques et de valises de billets traversant les frontières.

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Ces films révèlent un monde secret où, en dehors de tout contrôle parlementaire ou gouvernemental, tous les coups sont permis pour maintenir au pouvoir des chefs d'État africains dévoués à la France. Un monde où des sommes d'argent colossales irriguent clandestinement des réseaux d'enrichissement personnel et de financement de partis politiques. Un argent qui va finir par gangréner la société française.

Ces films donnent la parole à des acteurs historiques français qui ne s'étaient jamais exprimés: "Messieurs Afrique" de l'Élysée, chefs des services secrets français, ambassadeurs, hommes de main au service de la République, baroudeurs du continent noir, ministres de la coopération, hommes de l'ombre...



LISTE DES ÉPISODES

Françafrique 1-2  La Raison D'Etat
Il y a 50 ans, en 1960, les 14 colonies françaises d'Afrique noire devenaient indépendantes. Mais, indépendance ne signifie pas liberté : le général de Gaulle confie à Jacques Foccart la mise en place d'un système qui vise à garder, par tous les moyens, légaux et illégaux, le contrôle de nos anciennes colonies dont les matières premières sont vitales pour la France. Ce système va s'appeler la Françafrique. Pendant plus d'un an, Patrick Benquet a enquêté avec l'aide précieuse d'Antoine Glaser, spécialiste unanimement reconnu dans ce domaine. Il montre dans ce film qu'à travers les présidences successives qu'avait connues la France, de droite et de gauche, les bouleversement mondiaux entraînés par la chute du mur du Berlin et la mondialisation, il existe une étonnante cohérence dans la politique française à l'égard de ses anciennes colonies. Que tous les grands événements africains dont les Français gardaient le souvenir, le Biafra, les diamants de Giscard, l'action du mercenaire Bob Denard, les coups d'États à répétition, les assassinats politiques, l'affaire Elf et ses valises de billets, le licenciement de Jean-Marie Bockel..., étaient reliés par une logique implacable : la mise en œuvre d'une politique occulte dont la motivation principale était l'approvisionnement énergétique de la France, en particulier en pétrole. 
Françafrique révèle un monde secret où, en dehors de tout contrôle parlementaire ou gouvernemental, tous les coups sont permis pour maintenir au pouvoir des chefs d'État africains dévoués à la France. Un monde ou des sommes d'argent colossales irriguent clandestinement des réseaux d'enrichissement personnel et de financements de partis politiques. Le film donne la parole aux hommes de l'ombre, chefs des services secrets français, hommes de main au service de la République, baroudeurs du continent noir et à des acteurs historiques français qui ne s'étaient jamais exprimés : "Messieurs Afrique" de l'Élysée, ambassadeurs, ministre de la coopération, etc...

Françafrique 2-2  L'argent Roi
Si le général de Gaulle tenait tant à ce que des présidents serviables se maintiennent au pouvoir, c'est parce que l'autonomie énergétique de la France en dépendait. Depuis que l'indépendance algérienne avait coupé la route du Sahara, Elf Aquitaine devait s'approvisionner ailleurs.
En 1961, le Gabon était un pays de forestiers lorsque Léon M'Ba devint président de la République. On avait commencé trois ans plus tôt à extraire du pétrole, et tout le monde savait que la production irait croissante. Le ministère des Affaires étrangères, qui ne pouvait rien refuser à Foccart, envoya un haut fonctionnaire pour encadrer le dirigeant gabonais. Jacques Pigot devint si incontournable que même les ministres devaient passer par son bureau pour obtenir une audience présidentielle. Grâce à ces coopérants, placés à tous les niveaux et dans tous les secteurs, le « Monsieur Afrique » de De Gaulle, puis de Pompidou, disposait d'un réseau d'informateurs de premier ordre. Les complices sans états d'âme du pillage de leur pays par des compagnies étrangères étaient surveillés de près.





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